fan fiction d'Alice.

--- > Prélude: Rêves sous un ciel nuageux. < ---

Le vent froid et sec charriait nombres de flocons, en cette pâle matinée de Décembre, le soleil, bas, nimbait de sa clarté le manteau neigeux qui s'étendait sur toute la ville. Alyssa jeta un coup d'œil par la fenêtre de sa chambre, elle en fut un instant stupéfaite, cette neige, cet éclat blanc, ces cristaux qui faisaient étinceler la moindre parcelle exposée aux intempéries, elle fut fascinée. Elle secoua la tête pour dissiper son étonnement, venant du Mexique, puis de Californie, elle n'était guère habituée à ces manifestations climatiques. Et c'était son premier Hiver à Forks, la petite bourgade de l'état de Washington dans laquelle ses parents étaient venus s'enterrer. La jeune fille, s'habillant rapidement songea un instant aux décisions qui les avaient conduits là. Un nouveau travail pour son père, des regrets de sa mère d'avoir quitté l'endroit.
Ils étaient revenus.
Sans lui demander son avis, bien entendu.
Alyssa descendit, son père était déjà partit travailler, sa mère sirotait un café devant son ordinateur portable, visiblement en plein travail.
-Alors maman comment avance ton roman ? S'enquit la jeune adolescente.
-Bien, j'avance dans mes corrections, ne t'inquiète pas.
Sa mère s'était levée pour rejoindre sa fille. Alyssa la détailla un instant, elle était grande, plus grande qu'elle en tout cas, la peu foncée, ses cheveux courts cascadaient en boucles folâtres autour d'un visage qui, s'il n'avait rien d'exceptionnel, était joliment harmonieux.
Alyssa s'assit en face de sa mère, un bol de céréales à la main.
-Prête pour ta première journée de cours ? S'enquit-elle gentiment.
-Oui, oui, répondit la jeune adolescente, tachant sans grand succès de paraître convaincue.
-tu verras, ce lycée, bien qu'un peu vieux, est un très bon établissement.
-je sais, tu y a passé ta scolarité... acheva t'elle, presque excédée.
La jeune fille finit en hâte son petit déjeuner tandis que sa mère lui narrait l'un de ses innombrables souvenirs d'adolescence. Puis sans un mot elle se leva, attrapa sac de cours et blouson, et disparut aussi vite que possible. Sa mère restée songeuse haussa les épaules et retourna à son travail. Autrefois enseignante, elle était désormais écrivain, et si sa fille n'avait lu ses livres que pour lui faire plaisir, celle-ci connaissait toutefois un joli succès.
Alyssa parvint dehors, l'air pur emplissant ses poumons, elle attrapa son vélo, à quinze ans elle n'était pas en âge de conduite une voiture, cependant elle n'était pas pressée de grossir les rangs de ces « pollueurs inconscients » selon elle. D'un bon coup de pédale, tout en prêtant attention à l'épaisse couche de neige qui crissait sous ses pneus, elle se mit en route. Savourant l'air frais, et la caresse du vent sur ses joues rosies. Elle positionna les oreillettes de son mp3 dans ses oreilles d'une main, et la musique se mit à pulser dans sa tête.
Accords de piano, tourbillon de flûtes.
Rien ne vaut le classique songeait elle, tout en roulant à une allure aussi soutenue que lui permettait la chaussée glissante.
Le lycée ne fut pas très compliqué à trouver, situé le long d'une artère principale de la ville, il était constitué d'un ensemble de bâtiments aux briques rouges, qui lui évoquaient plus une résidence privée qu'un lycée. La jeune fille descendit de son vélo. Quelques élèves étaient déjà la, avec leur voiture pour la plupart, heureusement, elle ne semblait pas être la seule à boycotter les quatre roues.
Ecologie ou manque de moyens ?
Elle optait pour la deuxième solution aux vues des quelques voitures déjà garées, car, il fallait l'avouer, il n'y avait rien de rutilant sur le parking certes quasi désert, de l'établissement. La jeune fille rangea son vélo, observant toujours les lieux d'un œil qu'elle tentait de garder impassible.
Ne pas leur faire sentir que tu stresses, songeait elle inlassablement.
La musique aidant, elle se détendit. Elle fouilla un instant dans son sac, avant d'en extirper le plan de l'établissement qu'on lui avait remis à son inscription, durant les vacances, et de son emploi du temps. Elle savait qu'elle serait l'une des élèves les plus jeunes, en première, les élèves avaient en moyenne dix sept ans.
Elle venait d'avoir ses quinze ans.
Elle se prit à sourire au ciel, examinant les bâtiments alentours.
Elle allait très probablement détester son cadre de vie, être méprisée par les élèves qui la considèreraient avec condescendance, mais cela n'avait aucune importance sous le ciel blanc, et les flocons qui tombaient doucement.
Du moins essayait-elle de s'en convaincre, car c'était loin d'être aussi facile, et elle le savait parfaitement. Elle jeta un coup d'œil aux groupes d'élèves déjà présent, la plupart la dévisageaient, quelques uns lui adressaient un signe de la main, ou un sourire.
Seules cinq personnes l'ignoraient superbement.
Et les cinq se ressemblaient au-delà de l'imaginable.
Deux filles, et trois garçons. Tous différents, et pourtant si semblables, si proches de leur pairs, si éloignés des autres.
La première fille était une beauté, aux longs cheveux blonds, et au regard noir. Une de ces perles de la nature pour laquelle n'importe quel homme se damnerait. Elle évoquait à Alyssa une beauté froide et mortelle, hors d'atteinte. Une quête perpétuelle pour ceux qui décideraient de tenter quoi que ce soit. Elle parlait avec animation à celui qui semblait être son petit ami, un jeune homme plutôt baraqué, à la carrure impressionnante, il avait néanmoins un sourire chaleureux, à la différence de la jeune femme. Tout deux semblaient bien plus âgés, que faisaient-ils là ? Se demanda brièvement la jeune fille avant de poursuivre son investigation visuelle.
La personne suivante était à nouveau une fille, plus petite que ses pairs, elle fit immédiatement penser Alyssa à un lutin, une de ces créatures espiègles et joyeuses. Les cheveux de la jeune fille étaient sombres, très sombres, et cascadaient en un amas de mèches noires rebelles. Elle tenait la main d'un jeune homme, blond, à l'air visiblement mal à l'aise, il semblait se retenir d'exploser ou quelque chose dans ce goût là, ses yeux reflétaient une angoisse, une appréhension. Son amie en revanche était parfaitement détendue, riant de bon cœur.
Le dernier était un garçon, d'environ dix sept ans. D'où elle était, la jeune fille ne distinguait pas grand-chose, en dehors de traits qu'elle devinait harmonieux, et de cheveux cuivrés. Il se dégageait de lui un magnétisme étrange, tout comme du reste du groupe, songea t'elle. Seul le lutin paraissait inoffensif, mais à bien y réfléchir, lorsqu'on voyait son groupe d' amis, on se demandait si elle l'était vraiment...
-Hey, la nouvelle, tu rêvasses ?
Un garçon, souriant lui faisait face, elle lui rendit son sourire, en ôtant un des écouteurs de son Mp3.
-Non, pas du tout, j'examinais votre charmant lycée.
Le garçon sembla un instant tomber des nues, puis haussa les épaules.
-tu veux savoir quelque chose en particulier ?
-oui, qui es tu ?
-Moi ? J'me suis pas présenté ?
-Non.
-Ah, mince, je m'appelle Charles, mais appelle moi Charlie, comme tout le monde.
Il lui tendit la main, main qu'elle serra prudemment.
-Enchantée, je m'appelle Alyssa.
-Je sais, tout le monde attendait ta venue avec impatience, avoua t'il, un peu gêné visiblement.
Elle sourit, puis aperçut à nouveau l'étrange groupe. La fille aux cheveux noirs lui adressa un sourire avant de replonger dans sa conversation.
-Et eux ? Elle les désigna du menton.
-Les Cullen ? Eh ben, ils sont un peu bizarre en fait, ils ne se lient pas, ne parlent pas aux autres, restent ensembles. La blonde, c'est Rosalie Hale, et là bas, le blond c'est son frère, Jasper, ils sont placés chez le docteur Cullen, et les autres ont été adoptés par les Cullen, Il y a Emmett, Alice, c'est la petite, et Edward.
La jeune fille hocha la tête, observant une dernière fois les cinq Cullen.
-Ils ont en effet l'air un peu étranges, remarqua t'elle à mi voix.
-Bah ça tu peux le dire, et c'est dommage que Rosalie ait déjà un petit ami, soupira t'il.
Alyssa explosa de rire, c'était bien là une réaction typiquement masculine, cependant la sonnerie de fin de cours lui ôta la difficile tâche de l'expliquer à Charlie.
-T'as quoi là ? S'enquit-il.
-Sciences nat', en D6.
-Le 6 c'est pour sixième bâtiment lui expliqua t'il, et le D...
-C'est le nom de la salle, ne t'inquiètes pas, on m'a déjà expliqué cela.
-Bon bah je te laisse, j'ai cours à l'autre bout, dit il en désignant un bâtiment par-dessus son épaule, tu vas t'en sortir ? s'inquiéta t'il.
-Mais oui !
Elle se dirigea donc vers sa classe, tout en ôtant l'écouteur qui était resté logé dans son oreille durant la conversation. Elle trouva sa salle rapidement, et y pénétra. Le professeur venait visiblement juste d'arriver, et il manquait encore un certain nombre d'élèves.
- Excusez-moi ?
Il leva la tête, elle le gratifia d'un sourire timide, sentant l'appréhension nouer à nouveau sa gorge.
-je m'appelle Alyssa Carter, je suis....
-nouvelle, acheva t'il.
Il lui tendit un livre, puis lui indiqua une place au fond. Rassérénée, elle s'y installa. Elle jeta un coup d'œil au manuel scolaire, rien de bien compliqué l'attendait, elle soupira, encore un cours ou si elle ne s'ennuierait pas elle n'aurait aucun mal à avoir des notes convenables. Elle entendit qu'on tirait le tabouret à côté d'elle. Elle leva les yeux vers son nouveau voisin. Sa voisine plutôt puisqu'Alice Cullen la gratifia d'un immense sourire, dévoilant des dents d'une blancheur presque inquiétante.
-Ravie de te rencontrer, je m'appelle Alice, lui lança t'elle sans se départir de son sourire avenant.
-Ravie aussi, je m'appelle Alyssa, la jeune fille eut soudain l'impression qu'elle passerait les deux prochains jours à répéter cette phrase.
Le cours commença, permettant à la jeune fille d'échapper au regard dérangeant de sa voisine. La leçon théorique à laquelle ils eurent droit fut sans doute l'une des plus ennuyeuses à laquelle Alyssa n'avait jamais assisté, et ce probablement parce qu'elle avait déjà travaillé dessus en Californie. Elle remarqua que sa voisine ne prenait pas beaucoup de notes, regardant parfois par la fenêtre, ou la regardant parfois elle. Ce qui fit naître un léger malaise dans l'esprit de la jeune fille. Alice était sympathique, elle n'en doutait pas, cependant, elle la trouvait étrange, et finalement plus inquiétante que ce à quoi elle avait cru au premier abord. La sonnerie de fin de cours retentit enfin. Pas que la perspective d'aller en Maths la réjouissait beaucoup, mais au moins elle aurait peut être du nouveau.
-Quel cours as-tu ? S'enquit gentiment Alice.
-Maths, et toi ?
-Hum j'ai un trou. Bon cours alors. Répondit elle de sa vois aigue et posée.
Alyssa la regarda partir, la jeune Cullen se déplaçait avec une grâce innée, et chacun de ses pas évoquait une danse. C'est songeuse qu'elle poursuivit sa matinée.
Puis vint l'heure de l'épreuve ultime, la Cafeteria, il s'agissait depuis toute petite d'un supplice pour elle, ne jamais savoir ou s'asseoir, avec qui, que prendre, c'était ce qui l'avait angoissée et sa mère avait, pour l'occasion, refusé qu'elle emmène un sandwiche. Merci maman songea-t-elle avec amertume, en suivant les élèves de sa classe.
Une main se posa sur son épaule, anormalement froide.
-De retour ? Comment s'est passé ta journée ?
-Euh bien, balbutia la jeune fille à Alice qui marchait désormais à côté d'elle, et la tienne.
Le rire d'Alice s'égrena en notes claires dans la file d'attente, faisant irrésistiblement penser à un chant d'oiseau.
-Très bien.
Elle lui adressa un clin d'œil, puis désigna Charlie.
-Je crois qu'il t'attend.
Alyssa rougit, tandis qu'Alice allait rejoindre ses frères et sœurs.
En effet Charlie la rejoignit, peu après, et lui envoya un grand sourire un peu gêné.
-Je crois que t'es la première personne à qui l'un des Cullen vient parler, avoua t'il.

La jeune fille haussa les épaules. Puis emporta son plateau, se laissant guider par Charlie. Ils s'installèrent à une table non loin de celle des Cullen.
Quelques instant plus tard, deux filles et un garçon les rejoignait. Elles se présentèrent puis se mirent à parler avec animation du bal de fin d'année. Emilie et Jessica, c'est ainsi qu'elles se prénommaient, s'enquirent de ce qu'allait faire Alyssa pour cette occasion.
-Je ne sais pas encore, avoua t'elle.
-Bah t'inquiètes pas, tu trouveras quelqu'un. lui assura Charlie, sous le regard furibond d'une fille située à une table non loin.
-Je ne m'inquiète pas dit elle, haussant les épaules.
Les cours de l'après midi succédèrent à ceux de la matinée. Toujours la même rengaine, se présenter au professeur, s'installer, prendre l'année en cours de route.
Et enfin la journée prit fin, épuisante.
Alyssa retrouvait enfin sa musique. Elle mit son Mp3 dans les oreilles, prête à reprendre la mélodie là ou elle l'avait laissée. Soudain son pied ripa sur la glace qui recouvrait désormais la cours.
Elle se sentit partis en arrière, puis des bras la retenir. Et l'aider à se relever, alors que le rire aigue qu'elle connaissait désormais résonnait à côté d'elle. La jeune fille se retourna, Edward l'avait rattrapée, et Alice riait de bon cœur, entrainant les rires des trois autres.
Seul Edward semblait soucieux. Puis sans un mot, sans un regard, il dépassa d'un pas vif la jeune fille, et fila vers sa voiture. Emmett lui emboita le pas, suivit de Rosalie. Seuls restèrent Alice et Jasper.
Et Alyssa qui ne savait que dire.
-Tu es vraiment maladroite. Lui lança Alice, une fois que son rire se fut calmé.
-C'est vrai.
-Alors vous venez ?
C'était Rosalie, qui un grand sourire aux lèvres leur fit signe de la voiture qui démarrait.
-Oh non, les bougres, Non ! Ne partez pas ! Tonna Alice avant de se précipiter vers la voiture une moue vexée sur le visage, entrainant Jaspar par le bras.
Alyssa se retrouva seule, un sourire aux lèvres.
Elle n'eut heureusement aucun problème pour rentrer chez elle, car elle conduisait prudemment. Elle trouva la maison vide, avec un mot de ses parents « Sommes partis faire les courses, bisou. »
Bref et concis, comme d'habitude, songea la jeune fille avant de monter vers sa chambre. Là elle s'affala sur son lit, et d'une main attrapa un des CD qui s'empilaient dangereusement sur sa table de chevet. Elle le glissa dans sa mini radio et laissa les premiers accords envahir la pièce. Elle ferma les yeux, et repassa les visages qu'elle avait croisés tout au long de la journée.
Cinq visages lui évoquaient un mystère.
L'un des cinq, celui d'Alice, lui arracha un sourire, cette fille semblait tellement décalée par rapport au reste des élèves qu'elle se demanda un bref instant si elle et sa fratrie vivaient dans le même monde. Elle semblait moins austère, moins dangereuse.
Un autre visage lui évoqua une question.
Pourquoi Edward avait il réagit de la sorte, qu'avait elle fait pour qu'il se montre si blessé et blessant ?
L'avait elle choqué par sa maladresse ? Par son comportement, sa tenue ? Elle secoua pensivement la tête, elle ne se jugeait pas irresponsable, ou immature, alors quoi ?
Au loin la sirène d'une voiture de police lui fit ouvrir les yeux. Elle se sentait toujours incroyablement mal à l'aise lorsqu'elle entendait ce son strident. Un bruit sourd l'arracha à son rêve, après la neige, l'orage. Elle s'approcha de la fenêtre.
Sous l'orage, ses voisins semblaient accueillir une nouvelle résidente. Le chef Swan, de la police de la ville, aidait une jeune fille à porter ses sacs, elle avait l'air absolument enchantée d'être là. Les traits tirés, et l'air maussade lui rappelait exactement son visage le jour de son arrivée.
Quelques mots de ses nouveaux amis lui revinrent en tête.
« Hé les gars, demain y'a Bella, la fille du chef Swan qui arrive ! »
Ce devait être elle. La jeune fille secoua la tête, encore une condamnée à subir les regards durant toute une journée. Bah au moins lui laisserait-on la paix à elle, Alyssa.
Des crissements de pneus dans l'allée lui indiquèrent que ses parents étaient de retour. La jeune fille éteint sa radio et descendit. Sa mère était déjà en train de décharger le coffre de la voiture.
-Tu as passé une bonne journée s'enquit-elle.
-Pas mal, et toi ?
-tu t'es fait des amis ? Poursuivit-elle sans prêter attention à la question de sa fille.
-Oui, notamment une fille qui est avec moi en SVT avancé.
-Et qui s'appelle ?
-Alice Cullen.
Sa mère sembla songeuse un instant puis, passant devant sa fille elle lui lança de l'intérieur de la maison.
« Viens m'aider »
La jeune fille s'exécuta sans pour autant oublier la mine songeuse qu'avait affiché sa mère, et qu'elle ne parvenait pas à définir. Etais ce de l'inquiétude ? Etais ce parce que le nom ne lui évoquait rien ? Ou bien du soulagement que sa fille s'adapte aussi bien à son nouveau cadre de vie.
-Tu connais les Cullen ? S'enquit toutefois Alyssa, lorsqu'elle eut rejoint sa mère.
-Hum de nom, c'est la famille du docteur, non ?
-oui, c'est ça.
La conversation sur le sujet fut close au moment où la mère d'Alyssa attrapa une casserole signe évident qu'elle allait cuisiner, et que si la jeune fille ne voulait pas se retrouver commis d'office à la préparation du dîner, le moment était venu de s'esquiver.




La semaine se déroula sans accros majeures, les Cullen étaient toujours aussi peu expansif, pour ce que la jeune fille pouvait en juger, toutefois, Alice venait lui parler régulièrement. Alyssa avait rencontré également Bella, une jeune fille timide et un peu empotée qui visiblement ne laissait pas Edward indifférent, et que le jeune Cullen ne laissait pas indifférente non plus. Cependant, la majeure partie de son temps, la jeune fille le passait seule. Par besoin de calme plus que par déni des autres, puisque régulièrement les gens venaient lui parler.
C'est en pensant à cela, qu'elle rangea distraitement ses affaires, pour quitter l'établissement, ses cours venaient de prendre fin, et elle allait devoir rentrer chez elle avant que la nuit ne tombe totalement.
-Tu veux que l'on te raccompagne ? S'enquit Alice, ça serait plus prudent non ?
-Non ne t'inquiète pas, j'habite à deux pas.
La jeune femme parut contrariée, puis sans ajouter un mot, elle empoigna le bras d'Alyssa.
-Ne dit pas de bêtises, on te raccompagne, de toutes façon, Jasper a sa voiture. Alyssa eut juste le temps d'attraper l'anse de son sac, avant que la jeune Cullen ne l'entraine dans les couloirs avec une force inouïe aux vues de sa petite taille.
-C'est bon je capitule, mais lâche moi s'il te plait.
Alice s'exécuta au grand soulagement de la jeune fille qui se massait le poignet ou la poigne de son amie avait laissé des marques rouges.
-tu sais que tu as une sacrée force, toi ? lui reprocha-t-elle un sourire aux lèvres.
-oui Jasper se demande comment je peux arriver à le battre au bras de fer.
Ne sachant que répondre à cette remarque désinvolte, la jeune fille se contenta de hausser les épaules, évasive.
Elles arrivèrent près d'un imposant véhicule devant lequel les attendait Jasper.
-Une passagère supplémentaire ? S'enquit-il.
-Oui je refuse qu'elle rentre à pieds toute seule dans le noir.
-Bien sur, Calise serait de ton avis.
Alyssa l'eut elle voulut, n'avait en aucun cas son mot à dire, Alice la poussa à l'intérieur de la voiture avant de prendre place sur le siège à côté de Jasper. Celui-ci démarra.
-Tu ne m'en veux pas au moins ? S'enquit Alice, sa voix aigue sonnant étrangement dans le silence qui s'était installé.
-Mais non, ne t'inquiètes pas, Disons juste que je trouve tes craintes un peu excessives.
-Un pressentiment.
Jasper regarda brièvement dans la direction de son amie. Puis il lui demanda, d'une voix douce.
-Et depuis quand as-tu ce pressentiment ?
-Oh, il y a une heure ou deux.
Un hochement de tête pensif, puis il se gara devant la maison d'Alyssa.
-te voici arrivée.
La jeune fille sortit.
-Merci beaucoup à vous deux.
La voiture redémarra, Alice observait toujours songeuse la route.
-Qu'as-tu vu ? demanda enfin Jasper.
-Elle se faisait attaquer par un vampire dans la rue.
N'importe qui aurait ri de l'idée d'un vampire dans les rues ne serais ce que parce que cela semblait impossible.
Pas Jasper, Car lui savait qu'ils existaient.
Et il le savait parfaitement puisqu'il en était un, tout comme Alice, tout comme les Cullen, et bien qu'un peu de sang neuf ne faisait pas de mal dans les familles, il ne souhaitait à personne le sort qu'il connaissait.
-Comment était ce vampire ? Demanda-t-il à Alice, une légère appréhension dans la voix.
-Bah je ne sais pas trop en fait, il me semble que j'aurais du le savoir, mais.... Je ne me souviens pas, désolée.
-pas grave, bougonna t'il, tu ne lui as pas fait peur j'espère.
-Mais non ! Tu me connais, s'exclama-t-elle.
Oui il la connaissait. Et c'est pour cela que sa question avait été de pure forme.
Ils arrivèrent au parking de la résidence des Cullen, une imposante, et élégante bâtisse qui s'élevait en plein cœur de la forêt. Carlise Cullen les attendais à l'intérieur visiblement soucieux, et Jasper comme Alice savaient très précisément pour qui il s'inquiétait. Alice la première s'approcha et colla une bise sur la joue du docteur Cullen.
-Comment s'est passé ta journée ?
-Ca va, ça ca, répondit il, distrait.
Puis il leva les yeux vers la jeune fille.
-L'un d'entre vous sait il ce qui arrive à Edward.
Jasper hocha timidement la tête, sous le regard étonné d'Alice et de Carlise. Celui-ci lui enjoignit d'un signe de tête de s'expliquer.
-Eh bien, vous savez, la nouvelle.
-Alyssa ?
-non Bella.
-euh oui, la petite brunette qui n'est pas insensible aux charmes d'Edward, c'est ça ?
-C'est ça, eh bien, il m'a dit qu'il avait vraiment très, très envie de la bouffer.
Carlise et Alice marquèrent tout deux un temps d'hésitation devant les mots du jeune vampire, la jeune fille fit osciller la tête de droite à gauche, puis, Carlise se leva.
-Je vais lui parler, lança t'il.
-D'acc ! cria Alice en tournant les talons, moi je vais prendre l'air.

Alice erra un instant dehors, avant de choisir sa destination en fonction de sa vision. Elle savait ou elle devait se diriger, telle un feu follet, elle voletait de branches en branches, d'arbres en arbres, et finalement elle arriva à Forks. Et plus précisément devant une petite maison de rangée où elle avait déposé Alyssa un peu plus tôt dans la soirée.

Elle se percha dans un arbre faisant face à la demeure.
Et elle observait la fenètre encore éclairée de la chambre de la jeune fille, tandis que les souvenirs assaillaient son esprit.
Elle pouvait voire le futur.
Une ruelle, étroite et sombre.
Une ombre tapie, et menaçante.
Et Alyssa qui avance, inscousiante du danger.
Incapable de savoir que son humanité tire à sa fin.
Et cette vision contrairement à toutes celles qu'elle avait eu jusqu'a présent paraissait inéluctable.
C'est pour cela qu'Alice était allée la voire.
Car elle savait.